Par Bercy Infos, le 30/06/2020 -
Si en 2017, 14 % de la population française arborait un tatouage, cette pratique n’est pas pour autant anodine. Avant de sauter le pas, il est indispensable de se renseigner en amont. Comment bien choisir son tatoueur ? Quelles règles d’hygiènes doit-il respecter ? On vous répond !
Tatouage temporaire ou permanent : quelles différences ?
Le tatouage permanent se distingue du tatouage temporaire tant en raison de la nature de l’encre utilisée que de la profondeur de la pénétration dans l’épiderme.
Pour réaliser un tatouage temporaire, le tatoueur utilise une encre éphémère, qui entre dans la catégorie des produits cosmétiques. Celle-ci est déposée à même la peau, le plus souvent à l’aide d’un pinceau.
Au contraire, pour réaliser un tatouage permanent, le tatoueur utilise un colorant indélébile introduit sous la peau grâce à une aiguille.
C’est pourquoi, si le tatouage temporaire ne dure qu’un temps (moins d’1 mois en général), le tatouage permanent, comme son nom l’indique, vous accompagnera toute votre vie !
Tatouage permanent : quels sont les risques ?
Au-delà de réactions dermatologiques, le tatouage permanent s’accompagne de risques de contamination bactérienne ou virale par le biais du matériel et/ou de l’encre utilisés.
L’hépatite B et C sont les virus les plus couramment transmis à l’occasion d’un tatouage. C’est pourquoi il est important de choisir rigoureusement son tatoueur.
Les conseils de l'Agence régionale de santé pour un tatouage sans risque
Afin d'éviter les mauvaises surprises il suffit parfois de prendre quelques précautions.
Retrouvez les conseils de l'Agence régionale de santé (ARS) pour un tatouage sans prise de risque :
Les précautions à respecter pour un tatouage sans prise de risque
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Tatouage permanent : comment choisir son tatoueur ?
Afin de choisir votre tatoueur, voici les points de vigilance auxquels être attentif concernant le professionnel sélectionné :
- S’assurer qu’il dispose d’une « déclaration d’activité » délivrée par l’Agence régionale de santé (ARS).
- Vérifier qu’il réalise chaque acte de tatouage dans une pièce exclusivement réservée à cet effet, nettoyée après chaque client.
- Être attentif au respect des règles d’hygiène qui consistent notamment à se laver les mains puis à utiliser des gants à usage unique afin de procéder au tatouage. Il est aussi indispensable qu’il désinfecte la zone à tatouer et qu’il utilise un matériel à usage unique ou stérilisé.
Si ces bonnes pratiques ne sont pas respectées, il est recommandé de ne pas procéder au tatouage.
Tatouage temporaire : la vigilance reste de mise !
Malgré son caractère temporaire, ce type de tatouage doit tout de même être pratiqué selon des règles d’hygiène strictes.
Par ailleurs, soyez vigilant à l’encre utilisée, notamment si son aspect est foncé. En effet, cette teinte peut révéler l’usage de para-phénylènediamine (PPD).
À ce sujet, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) rappelle que cet « ingrédient est interdit dans les produits cosmétiques autres que les teintures capillaires » mais est pourtant parfois « ajouté au henné afin de renforcer [sa] coloration noire ».
Un usage dangereux, puisque le para-phénylènediamine (PPD) est à l’origine d’« allergies graves [pouvant] entraîner une intervention médicale, voire une hospitalisation. »
Aussi, bien que temporaire, et même en vacances, ce type de tatouage ne doit pas se faire à la légère. N’hésitez pas à interroger le professionnel sur la composition de l’encre qu’il utilise et préférez passer votre chemin s’il s’agit d’henné noir.
Tatouage permanent ou temporaire : que faire en cas de complications ?
À la suite de la réalisation d’un tatouage permanent ou temporaire, n’hésitez pas à signaler tout effet indésirable, grave ou bénin, comme une réaction autour de la zone de tatouage, une allergie ou encore toute complication de votre état de santé, même si celle-ci ne se manifeste pas au niveau de la zone tatouée.
Pour ce faire, vous pouvez bien évidemment vous rapprocher de votre médecin, mais aussi procéder à un signalement en ligne via la plateforme signalement-sante.gouv.fr.